fleur
 

parchemin support


  De la plaque d'argile au papier

Les ancêtres des livres étaient des plaques d'argile, gravées à l'aide d'un stylet.
Puis, les livres roulés ou rouleaux, étaient utilisés par les Grecs, les Egyptiens
et les Romains.

papyrusIls étaient constitués de feuilles de papyrus. La feuille de papyrus se fabrique en superposant plusieurs couches de fibres du roseau Cyperus papyrus qui poussait sur les rives du Nil. Une fois sèches, ses feuilles sont polies, offrant,
ainsi, une surface lisse, propre à l'écriture.
Les rouleaux formaient une bande continue enroulée autour d'un bâton, c'est le volumen. La bande écrite avec un stylet, sur une seule face, était déroulée en même temps qu'elle était lue.
Les rouleaux de papyrus étaient de différentes longueurs. Le plus grand retrouvé en Egypte est long de 40,50 m. Les rouleaux étaient recouverts de toile et marqués du titre de l'œuvre et de son auteur.
Ils étaient conservés dans des vases étanches appelés biblioteke,
signifiant en grec, " coffret du livre ".

Les scribes reproduisaient les ouvrages en les recopiant à la main
ou en les écrivant sous la dictée. C'était un travail long et coûteux.
Le papyrus était fragile, et se dégradait en moins de cent ans, sous des climats humides. Une grande part des écrits du monde antique a disparus ainsi.

Un autre support de l'écriture fût inventé au Moyen-Age :
Le parchemin

La fabrication du parchemin fût amélioré par le Roi Eumenês II de Pergame,
au IIe siècle avant J-C.

moutons  Au IVe siècle après J-C. le parchemin avait pratiquement remplacé  le papyrus. Le parchemin est fabriqué à partir de peaux de vache, de mouton ou de chèvre tannée. Il peut être fait aussi de veau, d'agneau ou de chevreau, plus souple et de meilleure qualité.
Les peaux sont trempées dans des bains de chaux, puis grattées à l'aide
d'un couteau, afin de retirer les poils et la graisse. Elles sont de nouveau
relavées, séchées sur un cadre et frottées à la pierre ponce. Le parchemin
peut être gratté facilement pour enlever les fautes, et effacer un texte
pour en récrire un autre dessus. On les appelle, dans ce cas là des palimpsestes.

Bien qu'onéreux, il a l'avantage de pouvoir se fabriquer partout.
Son essor au cours du Moyen-Age a permis une conception révolutionnaire
de la mise en page du texte, ainsi qu'un développement d'un nouvel art : l'enluminure.

De nombreux procédés ont été mis au point pour réaliser des textes
longs : codification des tablettes d'argile, liens reliant des planchettes en bois, assemblage de feuilles de papyrus formant le rouleau.
Le parchemin s'enroule lui aussi, à ses débuts. Puis, les feuilles sont pliées,
assemblées en cahiers reliés à leur tour. On écrit maintenant sur les deux faces. C'est le codex, (codices au pluriel) ancêtre du livre contemporain.

La feuille de parchemin, peut recevoir, plusieurs couches de peinture,
de feuilles d'or. Le décor orne alors tous les livres médiévaux
de plus en plus nombreux.
Ils sont le privilège des érudits des princes et des nobles.

Préparation d'un manuscrit :

Le manuscrit avant de devenir livre, passe par plusieurs étapes.

Il se compose de cahiers de seize pages. Le copiste délimite la surface qu'occupera le texte (nombre de colonnes, largeur, longueur).
Il n'oubliera pas de laisser des espaces pour les décorations, les lettrines et une marge autour du texte.
Il trace d'abord la réglure avec une plume fine. Ce sont des lignes qui permettent au copiste d'aligner ses lettres. Le copiste, écrit ensuite à la plume d'oie, le texte sur le parchemin.

Le rubricateur écrit quant à lui, les titres en rouge. L'enlumineur prend le relais, et réalise l'enluminure dans l'espace réservé par le copiste. Il esquisse le motif à l'aide d'un poinçon et repasse le contour à l'encre avec une plume fine.
Il pose ensuite la feuille d'or, opération délicate car les feuilles d'or sont quinze fois plus fine qu'une feuille de papier et sont très fragiles.
La pose demande une grande dextérité.
L'enlumineur procède ensuite au remplissage de la décoration avec un pinceau.
Il choisit ses couleurs qu'il a fabriqué lui-même, avec une grande attention, car chaque couleur a sa signification.
Enfin, le responsable du scriptorium corrige et prépare le manuscrit pour le relieur.


 Le papier

L'invention du papier est dûe aux chinois vers le 1er siècle avant J-C.
Il faudra attendre le VIIIe siècle, pour que ceux-ci dévoilent le secret
aux Arabes, qui le répandront un peu partout.

En ce temps-là, la pâte est constituée de chiffons de chanvre, de coton
et de lin macérés, déchiquetés et mélangés à de l'eau. Ce mélange est
reparti sur des cadres pour former la feuille, puis il est séché, encolé, et satiné.

A Fabriano, vers la fin du XIIIe siècle on inclut, en transparence des
filigrammes pour reconnaître les différents formats et fabricants.





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